Le papillomavirus humain (HPV) est un virus répandu, qui infecte la peau et les muqueuses. Il en existe de nombreux types, susceptibles de provoquer différentes maladies. Certains peuvent être à l’origine de stades précancéreux ou de cancers si l’infection persiste longtemps.
Le HPV est transmis lors de rapports sexuels vaginaux, oraux ou anaux. Mais il peut l’être aussi par les mains, les sextoys ou d’autres objets portés au contact des organes génitaux de plusieurs personnes.
Dans la majorité des cas, les personnes ne présentent aucun symptôme, et le corps parvient à maîtriser lui-même le virus.
Certains types de HPV peuvent provoquer des lésions cutanées sous forme de verrues. Celles-ci apparaissent notamment à l’intérieur du vagin ou de l’anus et ne sont souvent détectables que par un examen médical ciblé. Elles se présentent parfois comme des proliférations en forme de chou-fleur dans la région génitale ou anale.
Les types de HPV à haut risque peuvent être à l’origine d’états précancéreux et de cancers, notamment sur le col de l’utérus, le vagin, la vulve, l’anus, le pénis et la gorge.
Afin de diagnostiquer à temps le cancer du col de l’utérus, on recommande aux femmes de se soumettre régulièrement à des contrôles gynécologiques à la recherche d’altérations cellulaires. Le frottis cervical (ou test de Papanicolaou) nécessaire à cet effet est couramment pratiqué en Suisse depuis les années 1970. Il est recommandé d’en effectuer un tous les trois ans en cas de résultat négatif. Il est remboursé par les caisses maladie.
Le frottis doit être effectué aussi chez les personnes vaccinées, car le vaccin ne protège pas contre tous les types de HPV cancérogènes.
Il existe un vaccin contre le papillomavirus humain, qui protège contre les sept types de virus cancérogènes les plus fréquents (HPV-16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58) et contre ceux qui déclenchent le plus souvent des verrues génitales (HPV-6 et 11). L’Office fédéral de la santé publique recommande la vaccination contre le HPV aux adolescents et aux jeunes adultes. L’idéal est de vacciner entre 11 et 14 ans, avant le début de l’activité sexuelle, mais la vaccination peut encore être utile jusqu’à l’âge de 26 ans. Pour les 11 à 26 ans, les coûts de la vaccination sont couverts par les caisses maladie si elle est effectuée dans le cadre d’un programme cantonal. Les médecins peuvent donner des renseignements plus précis à ce sujet.
On ne peut pas traiter une infection par le HPV, mais il est possible de faire disparaître chirurgicalement ses conséquences, telles que les verrues dans la région génitale ou anale. Aucun médicament n’est capable de guérir une lésion précancéreuse ou un cancer provoqués par le HPV; toutefois, si les altérations cellulaires sont dépistées à temps, un traitement par laser ou une intervention chirurgicale peuvent être efficaces.